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Société Historique du Pays de Pévèle

Espace socio-culturel
77 rue de Roubaix
59242 Templeuve-en-Pévèle

Tel : +333.20.34.98.52

Village du pays de Pévèle : Bouvines


Bouvines compte environ 750 habitants et fait partie de la Métropole Européenne de Lille (MEL).
Située à une altitude variant entre 25 et 49 m, la commune couvre une superficie de 270 hectares.

La commune de Bouvines est établie sur la rive droite de la Marque là où la rivière franchit une sorte de cluse qui s’est formée entre le plateau du Mélantois et le dôme qui est appelé plaine de Cysoing. Par ce passage plus étranglé, elle s’échappe des terres de la Pévèle pour se diriger vers la Deûle, par Gruson, Anstaing, Forest sur Marque, etc. Etant, sur une courte distance, à la fois moins large et moins marécageuse, la Marque est franchie par un pont qui a, de tous temps, joué un rôle prépondérant dans l’histoire.

Le site est très particulier (cf., ci-dessous, un article de Christian Maille paru dans le n° 22 de Pays de Pévèle). Le pont a connu au moins trois emplacements dont l’actuel est situé entre les deux autres, obligeant la route à faire un virage brusque. Une voie romaine passe par là, venant en droite ligne de la Pierre Brunehault à Hollain. Une autre route, médiévale, vient de Tournai et a été longtemps considérée comme étant également romaine. Il eût semblé normal qu’un tel passage obligé ait créé en ce lieu une agglomération au moins aussi importante que le sont Marcq en Pévèle (devenue Pont-à-Marcq) ou Râches. Mais Bouvines est demeuré un petit village où la présence humaine est attestée par le cimetière d’époque mérovingienne retrouvé par Henri Rigaux en 1868 et où il fouille 279 sépultures déjà violées. Son fils, peu après, trouve les traces d’une villa ainsi que de nombreux témoins archéologiques, allant des Gaulois Nerviens aux gallo-romains.

Des villas gallo-romaines sont à l’origine des grandes fermes, principalement la Courte, l’ensemble de ce secteur faisant partie des possessions impériales carolingiennes qui seront données en dot à Gisèle lors de son mariage avec Eberhard de Frioul, avec Gruson, Louvil et surtout Cysoing, le tout allant jusqu’Annappes. Et si Louvil est le site où s’élèvent les ovins, Bouvines serait celui réservé aux bovins. D’où le nom du lieu, appelé Bovinus ou Pont à Bovins, ou Villa Bovinas… D’autres pensent que ce nom provient de mots germaniques signifiant cultures. Bien que la date de 1002 puisse être contestée*, c’est à cette époque qu’une partie du domaine impérial de jadis est détaché pour former ce qui deviendra Bouvines. Il s’agit essentiellement de la Courte, avec sa villa, la grange, le moulin et 53 bonniers de terres qui est donnée à l’abbaye de Saint Amand par Arnould et sa femme Richilde, probablement les seigneurs de Cysoing. L’abbaye a aussi les droits de justice. Par contre, l’église et ses revenus passent à l’abbaye de Cysoing, ce qui est confirmé par une bulle du pape Alexandre III du 10 janvier 1180 et la dîme qui en découle est également perçue sur les terres de Saint Amand, laquelle conserve le péage sur le pont…
* Bataille avance la date de 1022, Platelle pense qu’il y a une non concordance entre cette date et d’autres documents émanant des mêmes personnages cités, dont l’évêque de Tournai et l’abbé de Saint-Amand.

Le village est régulièrement traversé par des caravanes de marchands et autres voyageurs, mais aussi par des troupes, amies ou ennemies. Et s’échelonne une longue litanie de dommages et de méfaits. L’Histoire a retenu surtout la bataille du 27 juillet 1214 remportée par le roi de France, Philippe Auguste, et qui a été abondamment décrite et commentée. Pour davantage de détails sur cette bataille, consulter les sites des associations Les Amis de Bouvines www.lesamisdebouvines.free.fr et Bouvines 2014, association créée en 2009 pour préparer la commémoration du VIIIe centenaire de la bataille www.bouvines2014.fr

Un monument, construit en 1865, commémore l’événement, et encore, est-il modeste. Cet obélisque a été imaginé en 1841 par la Commission Historique du Nord, mais c’est en 1845 pendant la session du Congrès archéologique présidé par M. de Caumont que l’idée du monument de Bouvines a pris naissance… Il n’a pas fallu moins de vingt années pour ériger la pierre commémorative d’une victoire qui n’a coûté à Philippe Auguste que la moitié d’un jour...(François Chon ; Rapport sur le Monument de Bouvines ; BCHN Tome IX 1866).

L’église Saint-Pierre : la reconstruction de l’église sera l’occasion de magnifier le souvenir de la bataille. L’ancien sanctuaire paroissial, petit et en mauvais état, sera remplacé, après beaucoup de discussions et de projets, par l’édifice aujourd’hui classé monument historique (décembre 2010) et doté d’une suite remarquable de vitraux racontant le combat comme une immense bande dessinée, commencée en 1889 et seulement achevée en 1906 (classés en février 1981, voir ci-dessus).
De très grandes fêtes commémorant le 7ème centenaire de 1214 ont lieu juste avant la déclaration de la Grande Guerre, ce qui rend impossible la réalisation d’un monument colossal dû à l’architecte Louis Marie Cordonnier et au sculpteur Hippolyte Lefebvre. C’est un monument aux morts victimes de ce conflit mondial qui sera élevé, joignant les deux dates, et dessiné par l’architecte Joseph Philippe et qui servira de mémorial. Il sera inauguré le 3 juin 1933.

la Ferme de la Courte a un porche surmonté d’une tour et daté de 1881.

l’ancien presbytère, appelé parfois le prieuré ou le petit château, est une fort belle construction qui est ornée d’un blason de l’abbé de Cysoing, Erasme d’Autel, daté de 1626 mais les façades principales sont de style tournaisien d’après la conquête de Louis XIV.

La demeure familiale de Félix Dehau, maire de 1872 à 1934, a connu deux états, le premier dû à Jean-Baptiste Leroy en 1869, le second à Auguste Normant en 1874, puis a été augmenté d’ailes modernes et d’une vaste chapelle par l’architecte Joseph Philippe lors de l’installation du couvent. Ces agrandissements sont exécutés entre 1957 et 1959 (bénédiction de la chapelle le 4février 1959).

La chapelle néogothique, dédiée à saint Hubert, qui domine un carrefour près du château Dehau, semble l’œuvre de J.B. Leroy, en 1872, bénite en mai 1875. Elle conserve de magnifiques vitraux d’Edouard Didron, de 1874.

L’ancien orphelinat institué par Félix Dehau a été construit sur les plans de Michel Vilain, et la chapelle très caractéristique de l’art déco est de 1933. En 1963 c’est l’UFCV qui occupe les lieux que cet organisme achète en 1997.

La Fontaine Saint-Pierre, où le roi Philippe Auguste se serait désaltéré le jour de la bataille, se trouve maintenant dans une voyette le long du mur du Petit château et a été pendant longtemps un lieu de pèlerinage.

Pour les visites guidées de l'église et des vitraux, voir le site des amis de Bouvines :
http://www.lesamisdebouvines.com/
 

Site de la commune : www.bouvines.fr


Patrimoine et Actualité de Bouvines

 

Le site de Bouvines
juillet 2011

Bouvines se trouve sur un site tout à fait exceptionnel à plus d'un titre.
 

Bouvines.site

Bouvines : classement de l'église
15 janvier 2011

L'église de Bouvines vient d'être classée Monument historique (arrêté du 29 décembre 2010).
Les vitraux représentant les étapes de la bataille de 1214 étaient classés depuis 1951.
Ce classement va permettre la rénovation du bâtiment.
Lire l'article de La Voix du Nord pour plus de détails.
 

L'église de Bouvines
juillet 2011

L'église de Bouvines, un bel exemple de style néogothique.
 

BouvinesEglise

Bibliographie de Bouvines
juillet 2011

Liste des ouvrages parus sur Bouvines
 

BiblioBouvines