Landas (altitude entre 20 et 45 m et superficie de 11,95 km2) compte environ 2380 habitants.
La commune fait partie de la Communauté de Communes Pévèle Carembault et du Parc Naturel Régional Scarpe-Escaut

Le nom de la commune semble vouloir dire tout simplement terre de l’est et provient du germanique. Si des lieux-dits, comme Guillocourt, sont de même provenance, d’autres sont français, comme le Hennoy, qui semble dérivé d’Aulnoy, souvent rencontré en Pévèle et lieu où poussent des aulnes.

Si les communes proches de Saint-Amand sont riches en vestiges antiques, Landas n’a rien révélé dans son sous-sol, sinon une seule hache de pierre taillée, de la fin du néolithique, trouvée dans un champ rue du Maréchal Leclerc. Mais cela ne suffit pas à prouver la présence humaine à cette époque.
C’est au moment de la chute de l’empire carolingien, un peu avant l’an Mil, qu’émerge une puissante famille qui prend Landas comme possession et comme patronyme. Il ne reste rien du château seigneurial. ( cf. documents sur la famille des Landas joints plus bas).
D’être placée sous les remparts d’Orchies a valu à Landas les inconvénients des sièges et des attaques de cette place forte. Entre autres calamités, le 1er août 1340, les troupes du Comte Guillaume II de Hainaut incendient le village. Durant les guerres entre Louis XI, roi de France, et Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, en 1477 et 1478, Landas et sa région sont pillées et incendiées, passant de presque mille habitants à 400, dont une quarantaine de pauvres devant mendier leur subsistance…

Le territoire est traversé de part en part par la ligne de chemin de fer Lille-Valenciennes-Jeumont, ouverte en 1869. Une gare y avait été installée dès 1874 mais elle n’est plus en service de nos jours. En 1881, une importante gare de marchandise est créée et se trouve proche d’Orchies. Mise en service en 1892, elle a cessé ses activités en 1969. Une petite portion de l’autoroute Lille-Valenciennes écorne Landas près de Sars-et-Rosières. Cette présence du chemin de fer a permis le développement d’une petite industrie, pannerie et minoterie. Deux brasseries s’installent dans le village, quelques fermes se spécialisent dans la culture des cossettes de chicorée qui seront manufacturées chez Leroux à Orchies.

On ne peut oublier la présence dès 1929 de Miron et Sabine Zlatin, lui venant de Bielorussie, elle de Varsovie, qui s’installent dans une ferme à Landas avant de partir, durant la seconde guerre mondiale, vers Izieu où ils sauveront des enfants juifs condamnés à la déportation et à la mort.

L’église fut reconstruite en 1775. Il en résulte un très élégant édifice de style classique couvert par des coupoles sur pendentifs, en briques, qui, vues par dessus, forment un ensemble ahurissant et audacieux. L’intérieur, lumineux, abrite un beau mobilier. L’orgue date de 1894, œuvre du facteur Paul Vendeville de Douai. L’instrument est modifié et aménagé en 1978 (Georges Delmotte, de Tournai) et en 2007 (Pierre Decourcelle, de Mont St. Aubert). Il a une certaine renommée. Quant au clocher, il renferme une des plus anciennes cloches de France, datée de 1285. Cf. détails sur l’histoire de l’église dans le document joint.

Quelques belles fermes : le Hennoy, de 1861, aux tuiles noires recouvrant de beaux bâtiments,
Le Haras du Hennoy,se trouve près de la ferme du Hennoy . On y voit des constructions de style régionaliste édifiées vers 1920 sur les plans d'Armand Lemay, architecte lillois, qui a choisi le style normand, très à la mode à l'époque (cf. Le Touquet, etc. Armand Lemay a élevé un grand nombre d'immeubles dans le quartier de St-Maurice des Champs à Lille en début du XXe siècle).

Dans le village, le bâti exprime divers courants de l’architecture des XIXe et XXe siècles. A l’emplacement de la ferme de la Coquerie se trouvait un autre château important, démoli en 1856.