Flines-lez-Râches couvre une superficie de 19, 22 km2 situés entre 15 et 40 m et compte 5443 habitants (en 2010). La commune fait partie de la Communauté d’agglomération du Douaisis et du Parc naturel régional de Scarpe-Escaut – Nord.

Des vestiges de l’époque préhistorique ont été trouvés aux abords de la Mer de Flines, ainsi qu’un bateau creusé dans un tronc de chêne et retrouvé dans les tourbières proches de l’ancienne abbaye en 1803.
L’époque gallo-romaine est riche en vestiges divers, dont des monnaies et surtout des fours de potiers, dont ceux trouvés au bord du boulevard des Alliés en 2008. Aux confins de Coutiches, ont été découverts des bâtiments des IIe et IIIe siècles, qui sont des ateliers et des centres de production de tuiles gallo-romaines.

Eglise Saint-Michel
Au Moyen-Age le village s’est développé autour de l’église dédiée à saint Michel. C’est un édifice complexe, souvent remanié, aux origines très anciennes. La dédicace indique également une époque proche des premiers siècles. C’est le chapitre de la cathédrale d’Arras qui nomme à la cure (cf. annexe).

Abbaye de L’Honneur de Notre-Dame
Au XIIIe siècle, en 1242, Wagon de Douai donne à l’abbaye de l’Honneur de Notre-Dame, encore à Orchies, un domaine comprenant la Mer de Flines.
En avril 1244, Marguerite, Dame de Pévèle, accorde aux paroisses de Flines, Râches, Coutiches, Auchy, Orchies et Bouvignies la jouissance commune du marais de Flines, dit des Six Villes. Ce terrain ne sera mis en culture qu’en 1751. A la même époque, l’abbaye est transférée d’Orchies à Flines, et elle entreprend de grands travaux d’assainissement de son domaine en même temps que sont élevés des bâtiments remarquables (cf. annexe).

Industries
Les activités de tuiliers se poursuivent de l’antiquité à une époque récente, s’ajoutant aux manufactures de briques et de tuiles. Des carrières de sable et d’argile s’étendent sur le territoire et ses alentours.
Au XIXe siècle se développent diverses industries, favorisées par la création de la ligne de chemin de fer Douai-Orchies, mise en service en 1880, dont le trafic voyageur cesse en 1939 et fermée en 1980. On trouve des brasseries, dont la plus importante est dirigée par la famille Lespagnol.
Flines accueille aussi une fabrique de vêtements, dirigée par la famille Michel. Celle-ci est inquiétée durant la seconde guerre mondiale à cause de l’appartenance à la religion juive de cette famille. L’atelier est transféré à Caussade, près de Montauban. Il ne reprendra qu’une fois la paix revenue.
On trouve aussi à Flines des ateliers de chaudronnerie, de plasturgie, de briqueterie. Le site de A.S. Nitrobickford est classé Séveso.
Au XIXe siècle encore, s’ouvre en 1892 la Compagnie minière de Flines qui exploite la charbon. Elle sera rachetée en 1922, ayant été sabotée lors de la Grande-Guerre, par la Compagnie d’Aniche.
La brasserie Lespagnol a subi également de très gros dégâts durant cette guerre.

Le patrimoine de Flines est important. Outre l’église, classée Monument Historique le 15 mars 1921, il y a sur la place une ancienne auberge, de style lillois, datée de 1689, des maisons diverses, dont la maison Lespagnol, de style éclectique, bâtie en 1901 sur les plans d’Emile Robaut, architecte.
On peut aussi citer l’église du Catelet qui témoigne du renouveau de l’art religieux vers 1920/1927, œuvre de l’architecte Delahaye, de Douai. Et le grand couvent des Sœurs de la Sainte Union du Sacré-Cœur, édifié en 1847 et plusieurs fois agrandi et aujourd’hui abandonné.