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Société Historique du Pays de Pévèle

Espace socio-culturel
77 rue de Roubaix
59242 Templeuve-en-Pévèle

Tel : +333.20.34.98.52

Village du pays de Pévèle : Anhiers


Anhiers compte environ 1000 habitants et fait partie de la Communauté d’agglomération du Douaisis et du Parc naturel régional Scarpe-Escaut.
Située à une altitude variant entre 17 et 22 m, la commune couvre une superficie de 1,71 km2.

Située sur la rive gauche de la Scarpe, la petite commune a un territoire qui a appartenu, dès avant 1076, à la Collégiale saint Amé de Douai sous le nom Anherium in Duacensi territorio.
Il est vraisemblable que ce bourg s’est formé au XIIIe siècle, après l’installation de l’abbaye de Flines. On trouve la forme actuelle, Anhiers, dès 1214. Ce n’était qu’une dépendance de Râches, le petit bourg n’ayant pas d’église. Cette situation a donné lieu à un dicton local. Les gens d’Anhiers se rendant à l’église empruntaient de mauvais chemins et marchaient à la queue leu leu. Les gens de Râches disant, en les voyant :tiens, v’la le sojons d’Inhiers ! (tiens, voilà les oies d’Anhiers !).
Le prévôt de la collégiale y avait une propriété, une maison forte entourée de fossés, avec une motte, qui sera peu à peu effacée du paysage, suite aux modifications du tracé de la Scarpe. Après 1925, il n'en restait plus rien.

La Scarpe a laissé dans le paysage des traces de ses anciens méandres, lisibles aussi sur les plans et cadastres. Ce n’est qu’au XIXe siècle que les travaux de canalisation de la rivière furent achevés et qu’elle a pu servir au transport par péniches. La petite agglomération se trouvait aux abords de l’abbaye de Flines, dans les marais.
Ceux-ci sont drainés par des canaux, dits, en particulier, courant du Décours et courant du Godlon.
Isolé et oublié, le village réagit grâce à l’action de ses maires au début du XIXe siècle. Après le désastre de Waterloo en 1815, des Hanovriens séjournent ici comme ailleurs en Pévèle. Ce sont des troupes recrutées en cette région allemande par le prince de Hanovre rallié aux Anglais. Certains feront souche. En 1828, une école est bâtie, alors que les enfants devaient se rendre soit à Râches ou à Lallaing auparavant. Faute de pouvoir construire une église, les habitants participent au financement de celle de Râches sous le Second Empire.

Le charbon découvert en 1864, dans le sous-sol amorce une ère industrielle favorable. Les chemins sont améliorés, des rectifications sont apportées à la Scarpe et à quelques autres canaux. En 1875, la ligne de chemin de fer reliant Orchies à Douai passe par Anhiers qui sort de son isolement. La mise en place des énormes conduites d’eau entre Pecquencourt et Mons-en-Pévèle éventre plusieurs secteurs du village, non sans causer des dégâts dans les terres peu stables.
Le charbon sera exploité par la Société Houillère de Flines-lez-Râches et les installations sont appelées Fosse 2. On y comptera jusqu’à 800 mineurs. Ceux-ci feront grève en 1906, en union avec leurs camarades victimes de la catastrophe de Courrières.
En 1918, les troupes allemandes détruisent les installations qui seront rétablies en 1920 avec la construction d’un chevalet en béton, un des premiers de ce type. Exploitée de 1898 à 1922, la mine fournissait principalement de l’anthracite. Il reste des vestiges de cette Fosse 2, dont le chevalet.

Eglise : la première église ne sera construite qu’au XIXe siècle d’après les plans de l’architecte Henri Boudin. La première pierre est posée le 21 septembre 1902 et l’édifice est bénit le 10 avril 1904. Cette église dédiée à saint Jean-Baptiste utilise le style néo-roman en vogue à l’époque et on peut y reconnaître quelques ressemblances avec d’autres œuvres du même architecte, Phalempin par exemple. Elle a aussi quelque ressemblance avec l’église de Cappelle-en-Pévèle.
Mais, en mauvais état et dangereuse, elle est fermée en 1976, puis démolie. La nouvelle église, inaugurée en 1980, est l’œuvre de l’architecte tourquennois Robert Delgado. Résolument contemporaine dans ses formes, elle est la première en France à utiliser les panneaux voltaïques sur la toiture pour l’énergie électrique. Un petit campanile de bois placé sur le parvis accueille la cloche.

 

Patrimoine et Actualité de Anhiers

 

Bibliographie Anhiers
24 juillet 2011

Bibliographie d'Anhiers
 

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