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Société Historique du Pays de Pévèle

Espace socio-culturel
77 rue de Roubaix
59242 Templeuve-en-Pévèle

Tel : +333.20.34.98.52

Village du pays de Pévèle : Marchiennes


Commune répartie sur les deux rives de la Scarpe, dont seule la rive gauche est en Pévèle. Elle compte 4742 habitants répartis sur 21, 44 km2 dont 800 hectares sont couverts par la magnifique forêt de Marchiennes. Située à une altitude de 15 à 21 m, elle fait partie de la Communauté de Communes Cœur d’Ostrevent et du Parc naturel régional Scarpe-Escaut.

l’Abbaye
L’abbaye a valu à cette cité une grande notoriété jusqu’à sa disparition en 1791.
Fondée en 630 par le comte de Douai Adalbaud sur les conseils de saint Amand, c’est primitivement une communauté d’hommes vivant la Règle de saint Colomban, moine venu d’Irlande à l’époque mérovingienne. En 643 son épouse Rictrude crée un monastère double et leur fille Eusébie est l’une des premières abbesses. Leur fils Maurand joue également un grand rôle dans l’évangélisation de la contrée. Tous sont canonisés.
A la fin du Xe siècle, il ne reste que quelques chanoines formant la communauté masculine qui a connu quelques années auparavant les raids dévastateurs des Normands (vers 880). En 1024 est installée une communauté bénédictine qui va déployer une grande activité scripturaire et entretenir un atelier d’enluminures.
Entre 1115 et la fin du XIIe siècle, l’abbaye connaît un développement spirituel et artistique. Après un temps de décadence, elle est relevée sous l’abbatiat de Jacques de Cöene (1501-1542), avec de nouveaux bâtiments somptueux, dont l’immense abbatiale précédée d’une très grosse tour. Cette abbaye a fêté son millénaire à l’époque de Louis XIII.
En 1712, l’abbaye est bombardée lors du siège de Marchiennes. La restauration se poursuivra jusqu’au milieu du siècle, avec la monumentale entrée de 1748, la ferme, les dépendances avec un énorme colombier, en 1754, encore existants. La Révolution de 1789 va supprimer l’institution et une grande partie des bâtiments sont détruits, dont l’abbatiale et le monastère lui-même.

L’église paroissiale
Elevée dans le bourg, elle a eu une existence mouvementée et a fait l’objet d’une reconstruction d’abord confiée en 1787 à l’architecte lillois Jacques François Lesaffre. La Révolution interrompt les travaux. La construction s’effondre en cours de chantier en 1807. Benjamin Dewarlez reprend les travaux en modifiant les plans.
C’est un vaste édifice de style néoclassique de grande allure, achevé en 1815. En 1905, le maire d’alors fit graver sur la façade la devise républicaine : Liberté, Egalité, Fraternité. Le vaisseau abrite le tombeau en marbre noir de sainte Rictrude et le puits, dit de saint Maurand. Ainsi qu’un orgue dû au facteur Carlier, de 1837.
L’église a été inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques le 6 mai 1992. L’édifice a été restauré complétement entre 2010 et 2012.

On a trouvé une tuilerie d’époque romaine au lieu-dit Les Evoiches. Marchiennes s’est construite entre l’abbaye et le pont sur la Scarpe, avec une grand’place en son centre. La grande route d’Orchies à Somain traverse ce pont qui amène commerces et voyageurs, mais aussi les armées en guerre. C’est à Marchiennes qu’eût lieu en 1679 un des derniers procès de sorcellerie, s’achevant par un bûcher.
Le siège de la ville en 1712 a été un moment fort de la guerre de Succession d’Espagne. Les troupes françaises commandées alors par le maréchal de Villars mirent, le 24 juillet, le siège devant Marchiennes, fortifiée par le Prince Eugène qui y avait placé ses magasins de vivres et de munitions. Les combats furent violents et la ville se rendit le 30 juillet. Les bombardements firent beaucoup de dégâts aux maisons et à l’abbaye. Cette victoire permit d’amener à la Paix d’Utrecht le 11 avril 1713.
A lafin du XVIIIe siècle la ville a vu la naissance des trois frères Corbineau, devenant sous l’Empire généraux des armées de Napoléon. Jean-Baptiste a eu un rôle prépondérant lors du passage de la Bérézina, Claude Constant et Hercule, que l’empereur, qui les estimait beaucoup, appelait les trois Horaces.
En 1905 est né à Marchiennes le peintre Félix Labisse dont l’œuvre est fortement influencée par le surréalisme.
Depuis 1991, les fêtes des Cucurbitades sont l’occasion de réjouissances rappelant la fin des persécutions des prétendues sorcières

 

Site de la commune : www.marchiennes.fr