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Société Historique du Pays de Pévèle

Espace socio-culturel
77 rue de Roubaix
59242 Templeuve-en-Pévèle

Tel : +333.20.34.98.52

Village du pays de Pévèle : Mons-en-Pévèle


Mons-en-Pévèle, altitude entre 32 et 107 m, superficie de 12,37 km2, a une population d'environ 2 200 habitants et fait partie de la Communauté de Communes Pévèle Carembault.

Le nom de Mons-en-Pévèle vient tout naturellement de la colline qui porte le village, qui n’est pas au sommet, mais dans un repli proche. Des situations identiques se trouvent pour Mons-en-Baroeul, la ville de Mons en Hainaut belge (en flamand, berg, d’où Bergues). C’est une butte témoin, située entre les Ardennes et les Monts des Flandres, masse argileuse protégée par une couche de grès, dit grès de Pève, ayant été exploité dès l’Antiquité et qui a cessé d’être employé en construction vers le XIe siècle. Il s’agit d’un grès nummulitique très dur et difficile à tailler.

Des traces d’occupation humaine depuis la Préhistoire ont été trouvées en divers endroits qui attestent de l’importance du lieu par rapport aux plaines des alentours. La commune comprend un bourg et de nombreux hameaux, d’importance variée : Vincourt, Hamet, Martinval, l’Offrande (déformation de Lofferen), la Joncquière, Deux Villes (autrefois Deuville), Wasquehal, la Pétrie, le Hem, la Vacquerie, Sec-Mont, (au XIIIe siècle Senequimont, ce qui n'est pas tout à fait la même chose).

La rivière la Marque prend sa source au pied des hauteurs, à Wasquehal, issue de plusieurs sites qui se rejoignent vers Mérignies. Ce n’est alors qu’un tout petit ruisseau.

Parmi les occupations humaines citons la présence probable de Gaulois, celtes sans doute, qui ont pu y célébrer des fêtes relatives aux solstices dont celui du 21 juin. Il y a aussi des vestiges gallo-romains avec la présence d’une villa, ou d’un établissement militaire. Une statue de bronze a été trouvée et déposée au Musée de Douai au XIXe siècle.
Le lieu, placé en frontière entre l’Artois et la Flandre, a été donné à l’abbaye Saint-Vaast d’Arras. Si la donation par Thierry III, roi de Neustrie (673-691) en 673 est un faux réalisé au Xe siècle, l’acte de 1021 est authentique et cite Villa montem…in silva que vocatur Peula. On notera que la forêt (silva) entoure ce mont. Les bénédictins de Saint-Vaast y établissent un poste avancé parmi leurs possessions, aux limites même du diocèse de Tournai. L’église qu’il bâtissent est dédiée à saint Jean-Baptiste dont la fête est le 21 juin, ce qui ne relève sûrement pas du hasard.

Le lieu est particulièrement célèbre du fait de la bataille qu’y a remporté Philippe le Bel le 18 août 1304.Des détails de la bataille sont donnés sur le site de la mairie (donné ci-dessous) à la rubrique Histoire.

Eglise Saint- Jean-Baptiste : important édifice d’origine romane dont il reste l’abside et une partie de murs en base du clocher (Xe-XIe siècles). Les nefs ont été rebâties aux XVIe et XVIIe siècles (1664 au portail latéral nord). La tour, semblable à celle de Bersée, est construite au XVIIe siècle.
L’édifice brûle en 1819. L’architecte Benjamin Dewarlez dirige la reconstruction qui est faite intérieurement en pur style néoclassique. La tour est diminuée en hauteur et coiffée d’un petit dôme. Puis, en 1882, grâce au mécénat du conseiller général Ernest Desmoutiers, habitant le château du Blocus dans la commune, l’architecte Lestienne édifie la surélévation de la partie conservée dans un assez médiocre style néogothique. Une fine flèche couronne l’ensemble, établie très bas dans la maçonnerie afin de résister aux vents violents très courants sur le mont et qui ont maintes fois causé de gros dégâts à cette église. A l’intérieur se trouvent deux toiles peintes d’Alphonse Chigot (1824-1917) et de son fils Eugène (1860-1927, représentant chacune un évangéliste, saint Jean et saint Marc.

Cense abbatiale : vestige du domaine de Saint-Vaast qui est décrit en 1729 comme comprenant, outre l’église et le cimetière, une halle, la maison du chapelain (il en existe encore une partie de murs), une maison d’habitation pour les moines et une cense, avec verger. De la cense il reste une partie voûtée XVIIe siècle (?) et un porche remanié, comme la partie symétrique, au XIXe siècle.

Pas Roland : n’a ce nom que depuis la parution d’une légende échafaudée au début du XIXe siècle. Il s’agit d’une carrière de grès, encore en exploitation au début du XVIIe siècle (visible sur la vue des Albums de Croÿ) et que les plans anciens nomment le Parolan. Certes, il existe un verbe paroler dans l’ancien français, qui signifie discuter. Certains y ont vu le lieu où se discutèrent les préparatifs de la bataille… Mais, comme l’ont fait remarquer Denise Poulet et le professeur Roger Berger, on ne trouve nulle part ailleurs un terme semblable pour désigner un lieu d’échange verbal… Le nom reste donc mystérieux.

Fontaine Saint-Jean : source donnant naissance à la petite Marque. En usage depuis l’Antiquité pour y puiser de l’eau, elle aurait été un point important lors de la bataille de 1304. Site inscrit sur l'inventaire des sites pittoresques du département du Nord, avec le Pas Roland et la Cense abbatiale, le 13 juin 1984.

Réservoir des eaux : occupe le point culminant du mont et a été construit de 1890 à 1896, sous la direction de l’ingénieur Auguste Binet, auteur de nombreux châteaux d’eau de la région lilloise. Enorme construction de brique, sur 7000 m2, enfermée dans des murs en talus avec quatre tourelles crénelées en échauguette aux angles. Elle contient deux salles bâties avec piliers et voûtes de briques, l’une de 4000 m3 et l’autre de 4200 m3, séparées par une conduite d’arrivée reliée à des canalisations venant de Pecquencourt, où se trouve le forage, à 14 km de distance ! Ces eaux alimentent Lille, Roubaix et Tourcoing avec un débit moyen de 20 000 m3 par jour. (Réservoirs de Mouvaux et de Lille la Louvière). En creusant les fondations, on a trouvé des poissons fossiles, des outils et des armes de l’âge de la pierre taillée et de la pierre polie ainsi que des vestiges d’un campement militaire établi vers 1708. Des abords se découvre un panorama immense vers la Métropole lilloise.

Non loin, se trouvait le moulin, aujourd’hui minoterie, mais toujours dirigée par la famille Waast.

Quelques résidences élevées au XIXe siècle montrent l’attrait de certains membres de la bourgeoisie lilloise pour ces lieux élevés. Elles ont remplacé les châteaux de Wasquehal, la Vincourt et du Blocus, disparus. Ce dernier, abandonné, a brûlé en 1979.

La société Momont, fondée en 1860 à Mons-en-Pévèle, est l'un des leaders européens dans l'obtention des semences pour la quasi totalité des espèces de grande culture(www.momont.com).



 

Site de la commune : www.mairie-monsenpevele.fr


Patrimoine et Actualité de Mons-en-Pévèle

 

Bibliographie Mons-en-Pévèle
10 janvier 2011

Liste des ouvrages parus sur Mons-en-Pévèle
 

Bibliographie Mons-en-Pévèle

Les Moulins Waast
21 janvier 2011

L'histoire des Moulins Waast remonte loin dans le passé du village.
 

Mons-en-Pevele.moulin

Un enfant du pays : Jacques Legroux
21 janvier 2011

Un enfant du pays : Jacques Legroux
 

Mons-en-Pevele.JacquesLegroux

Salle des Bataillles
23 mars 2014

La Salle des Batailles de Mons-en-Pévèle, de Bouvines 1214 à Mons-en-Pévèle 1304.
 

Salle des Batailles